Un homme est en prison. Il écrit à la femme qu’il aime. Du fond de sa cellule, il partage avec elle ses peines, ses doutes et ses espoirs. Cet homme, c’est le militant et écrivain Pierre Goldman. Cinquante ans plus tard, voici enfin publiée une partie de ses lettres inédites.
Ce livre est une biographie, c’est-à-dire l’histoire d’une vie. Une existence exceptionnelle, au cours de laquelle s’élabore un texte, d’abord ignoré par tous les éditeurs avant de s’imposer comme l’un des plus fascinants romans du XXe siècle, doublé d’un best-seller mondial : Le Guépard.
Se souvient-on encore des « aquamusicals », ces films où la comédie musicale rencontre la natation ? Dans les années 1940, pourtant, toute l’Amérique se presse au cinéma pour admirer les numéros de danse aquatique et les cascades de la reine incontestée du genre : Esther Williams.
Quel amateur de littérature n’a jamais rêvé d’arpenter le pavé parisien en compagnie des écrivains, en les écoutant raconter leur ville à la manière de guides idéaux ? C’est ce que nous propose Gilles Schlesser : baguenauder, déambuler, boulevarder, flânocher, folâtrer, paresser, rôder…
Le cinéma est une histoire d’ombres et de lumières. Il y a ceux qui font les films et ceux qui, en coulisses, les rendent possibles, mettent toute leur énergie et leur conviction pour que le mot « Moteur ! » soit un jour prononcé. Robert Evans est l’un de leurs plus flamboyants représentants.
Après trois années de deuil et d’adversité, Vassilis choisit de revenir aux sources, en Grèce, son pays natal. À Athènes, où il s’installe, sa nouvelle vie s’organise autour d’une mère fantasque, d’un voisin mystérieux et d’une archéologue tout aussi énigmatique dont il tombe amoureux…
Les « lectures de plage » sont forcément anecdotiques et légères ? Ce recueil démontrera au contraire combien la littérature sous toutes ses formes se ravive sur le sable et combien le soleil lui profite.
Captivé par le destin et le talent incandescent de Wolfson, Étienne Fabre s’est lancé sur sa piste. Compilant archives, témoignages et légendes, il signe un portrait sensible, impressionniste de cette sorte de Kafka new-yorkais. Un livre à l’écriture somptueuse qui célèbre les mystères de la littérature.
Près d’un siècle après sa naissance, Maurice Ronet n’en finit pas de fasciner les cinéphiles, et reste pour beaucoup un mystère. Afin de l’éclaircir, le comédien se confiait, à la fin des années 1970, à Hervé Le Boterf pour une série d’entretiens regroupés sous le titre Le Métier de comédien.
La générosité, l’honnêteté, le désintéressement… aucune des vertus que nous chérissons n’échappe à la sentence imparable de Jacques Esprit. En entreprenant la consciencieuse dissection des comportements humains, il révèle les intérêts égoïstes, les motivations dérobées sous le masque de la morale.
À l’occasion des vingt-cinq ans de la disparition d’Hedy Lamarr, cette réédition de ses souvenirs de cinéma entend poursuivre ce travail de résurrection. D’une plume féroce, elle y révèle les détails de son ascension fulgurante et nous plonge dans les coulisses d’un Hollywood décadent où rôdent dangers, excès et plaisirs défendus…
Mieux qu’aucune autre actrice, Monica Vitti a incarné la femme moderne, troublante et énigmatique. Ses Mémoires, traduits en français pour la première fois, révèlent une artiste sincère, fantaisiste et tourmentée, irrésistiblement drôle, à la soif irrépressible de liberté.
« Cinéaste de l’impossible », aventurier des contrées hostiles, metteur en scène virtuose, écrivain de la démesure… La vie de Werner Herzog n’a rien à envier au plus incroyable de ses scénarios. Le réalisateur revient pour la première fois sur les épisodes marquants de son parcours.
Avec Perdu pour la France, Patrick Eudeline signe son livre le plus personnel et, de loin, le plus touchant. Il retrace ici son évolution intellectuelle, la formation de ses goûts et rappelle l’enchaînement des différentes révolutions culturelles des années 1960 jusqu’en 2000.
Peter Schjeldahl est critique d’art. Il ne lui reste que six mois à vivre. Il s’attelle à noter ses pensées – ce qui lui revient, ce qui le hante –, à ramasser quelques miettes alors qu’il se tient tout au bord du gouffre.
Portée par une écriture sensible et ciselée, La Face nord explore les frontières indécises de nos vies parallèles, vécues ou rêvées. En conteur virtuose, Jean-Pierre Montal signe un roman d’une beauté troublante où le grain du réel se mêle au flou des sentiments.
Passionné de western depuis sa première séance de Rio Bravo à l’âge de sept ans, François Cérésa nous entraîne dans une balade qui convoque les souvenirs de jeunesse, les paysages du Far West et la naissance d’une cinéphilie sélective.
Jean-Louis Murat s’est frayé un chemin à part, à la fois escarpé comme les sentiers de l’Auvergne qu’il n’a cessé de chanter et buissonnier comme sa voix fatiguée et envoûtante, loin de tous les clichés de la chanson française.
Alors que le réalisateur Michael Mann dessine, dans son dernier film, un portrait fascinant mais parcellaire de la légende Ferrari, rien ne vaut la parole du Commendatore en personne pour mieux saisir son mystère et son talent.
C’est un des auteurs français les plus singuliers de la fin du XXe siècle. Prix Goncourt en 1980, couronné par l’Académie française en 1992, Yves Navarre fut romancier, dramaturge et dialoguiste.
De l’ascension à la chute, Dana Thomas raconte la vie et l’œuvre scandaleuses des créateurs les plus talentueux de notre temps. Une biographie croisée qui se lit comme la chronique captivante de deux décennies de style, d’excès et de rivalité impitoyable.
Bruxelles, 1977. Le jeune Riton Liebman, treize ans, s’ennuie. Pour tuer le temps, il décide de se présenter à un casting organisé par Bertrand Blier pour son futur film, Préparez vos mouchoirs. Dès que le gamin se met à parler, le réalisateur sait qu’il tient son personnage…
Mirwais revient sur les quatre premières années d’existence de la mythique formation parisienne. « Nous étions le meilleur groupe du monde », affirme-t-il. Et il est vrai que le rock français ne reverra jamais un tel alliage d’élégance et de rage, un mélange artistique aussi audacieux.
Pionnier de toutes les avant-gardes, voyageur infatigable, Emil Szittya a arpenté l’Europe pendant plus de vingt ans. En 1923, il a rassemblé les souvenirs des rencontres faites en chemin dans ce Cabinet de curiosités.
Il existait un manuscrit, quelque part. Beaucoup en parlaient, peu l’avaient vu et encore moins lu. Un texte électrique, hors norme, à la fois proustien et punk, selon la légende. Le voici enfin, revenu des limbes de l’oubli : L’Enfant veuf, unique roman d’Alain Kan.
Des Zozos (1972) au Voyage en pyjama (2024), Pascal Thomas n’a cessé de proposer un cinéma limpide, humain, et provincial, dont légèreté et anticonformisme sont les maîtres mots. Ces Souvenirs en pagaille, riches d'anecdotes, révèlent un réalisateur pas comme les autres.
Qui n’a jamais rêvé, comme le héros de Woody Allen dans Midnight in Paris, d’arpenter les rues du Paris des années 1920 ? C’est précisément ce que nous proposent les souvenirs de Robert McAlmon, météore littéraire, noceur infatigable, qui fut aussi l’éditeur visionnaire de la « génération perdue ».
Jamais un styliste n’avait si exactement capturé l’essence du mythe américain ; par une mystérieuse alchimie, Ralph Lauren a su s’approprier chacune de ses facettes pour les réunir dans un vestiaire à l’élégance irréprochable.
Peintre des sportsmen et des dandys, précurseur du goût Art déco, Bernard Boutet de Monvel (1881-1949) fut également décorateur et illustrateur, notamment pour la Gazette du Bon Ton et Harper’s Bazaar.
Sur les Grands Boulevards ou par les chemins de traverses, entre flânerie poétique et encyclopédie géolittéraire, ce livre s’offre comme une promenade entre les genres et les époques, à la découverte des secrets de la « ville aux cent mille romans ».
C’est un géant. On dit de lui qu’avec William Faulkner et John Dos Passos, il forme la trinité des grands romanciers américains. Mais, par un mystère typique du monde des lettres, sa renommée en France n’est proportionnelle ni à son talent ni à son influence. Pourtant, Robert Penn Warren est l’un des rares auteurs à avoir remporté trois fois le prix Pulitzer.
Un monde qui repose sur des paroles vides de sens, sur des trahisons (grandes ou minuscules), peut-il être encore un monde vivable, aimable ? Telle est la question que semble poser, avec un dosage unique d’élégance et d’inquiétude, ce film mythique, primé aux Oscars en 2013.
Dans la vie, il existe deux catégories de personnes : celles qui barbotent gentiment et celles qui nagent vraiment. Recordman du 100 mètres nage libre et plusieurs fois champion olympique, Johnny Weissmuller (1904-1984) faisait indéniablement partie du second camp.
En 2003, Pedro Winter, jeune manager du duo mythique Daft Punk, fonde un label de musique électronique indépendant baptisé « Ed Banger Records ». Vingt ans plus tard, Ed Banger est devenu une référence incontournable de la scène musicale internationale, l’héritier de la fameuse « French Touch ».
« Le plus grand morceau de prose que j’avais jamais vu » : telle est la réaction de Jack Kerouac lorsqu’il reçoit, un matin de décembre 1950, une longue missive fiévreuse qu’il s’empresse de baptiser Lettre sur l’histoire de Joan Anderson.
Jean-Pierre Montal signe une fresque mélancolique sur le fossé entre les époques et les générations, la violence du désir et la fugacité de la beauté. Un roman bouleversant, où la lucidité et l’ironie ne sont jamais que le revers d’une profonde tendresse.
Qu’il prenne pour nom Dashiell Hedayat, Paul Smaïl, Eve Saint-Roch ou Jack-Alain Léger, qu’il porte lunettes et cuir noirs ou veste de tweed, il s’est toujours démarqué par sa puissance créatrice, son originalité et un sens du style hors du commun. Sa vie méritait d’être racontée puisqu’elle a tout d’un grand roman.
En 1991, un jeune ingénieur français écume l’URSS finissante. Des rives de l’Amour à la mer de Barents, du Dniepr à la Neva, il ausculte des mines, des forêts, des usines, fraye avec des banquiers, des cadres, des contremaîtres…
Nul n’a jamais joué avec autant d’élégance les crapules qui mettent un point d’honneur à se salir les mains sans tacher leur chemise. Pourtant, sa vie et ses talents excédaient de beaucoup ce don pour incarner les fripouilles.
On l’a souvent présentée comme la muse d’Yves Saint Laurent. Ou, pire, reléguée au rang d’icône chic et provocante, aussi superficielle que les magazines qui raffolaient de ses frasques. Sans conteste, l’insolence, les excès et le dandysme de Loulou de La Falaise eurent le don de…