Description
Ils s’appelaient Ernest Hemingway, James Joyce, Berenice Abbott, Man Ray, Francis Scott et Zelda Fitzgerald… Venus d’Amérique ou d’ailleurs, ils formaient une bande de jeunes gens au talent fracassant qui déferla sur la France des Années folles. Parmi eux, un héros, un éclaireur, un porte-étendard – le chef de bande, presque : Robert McAlmon.
Arrivé à Paris en 1921 à l’âge de 26 ans, il joua un rôle-clé dans la vie artistique et nocturne de la capitale française. À la tête des éditions Contact Publishing, il fut le premier éditeur du jeune Ernest Hemingway et de Gertrude Stein, s’imposant ainsi comme l’un des principaux ambassadeurs des auteurs de la « Lost Generation ».
Ami d’Aragon, de Brancusi, de Raymond Radiguet, de Kiki de Montparnasse, amant de Nancy Cunard, Robert McAlmon fréquenta – et souvent influença – tout ce que la bohème cosmopolite comptait alors d’artistes et d’écrivains : si le Paris d’alors était une fête, son panache et ses excès y furent pour beaucoup.
Ce tourbillon furieux d’alcool, de rencontres et d’aventures, McAlmon le raconta en 1938 dans un formidable livre de Mémoires, Bande de génies. En lisant ces pages, on se replonge dans l’effervescence des années 1920 : on arpente les bas-fonds de Paris à la recherche d’opium pour Ezra Pound, on va boire jusqu’au petit matin avec Joyce dans les bars de la Rive Gauche avant de lui prêter main forte pour terminer Ulysse (!), on improvise avec Dos Passos une randonnée en espadrilles dans les Pyrénées, on se jette à corps perdu dans les fêtes de Pampelune avec Hemingway, on écume les cabarets du Berlin décadent d’après-guerre ou les clubs de jazz de Pigalle…
Mais Bande de génies n’est pas seulement un témoignage fascinant sur un monde englouti : c’est avant tout un texte littéraire de premier ordre, où McAlmon déploie un sens du portrait, de l’anecdote, de l’ironie et de la satire qui le placent parmi les plus grands écrivains de son temps.
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Paul Bouffartigue.
Né en 1895, Robert McAlmon grandit dans les plaines de l’Ouest américain au sein d’une famille modeste de dix enfants. En 1921, il épouse la poétesse Bryher, sans savoir que sous ce nom de plume se cache la fille de la plus grande fortune d’Angleterre, Annie Winifred Ellerman. Expatrié à Paris à partir de 1921, le jeune écrivain de 26 ans met à profit la pension que lui verse sa belle-famille pour fonder les éditions Contact Publishing. Il y fait paraître les premières œuvres d’Ernest Hemingway et de Gertrude Stein, mais aussi des textes d’Ezra Pound ou de James Joyce, dont il est l’un des plus proches amis. Il voit ses finances fragilisées par son divorce en 1927 puis par la crise de 1929, mais continue de mener une existence nomade à travers l’Europe jusqu’à son retour aux États-Unis en 1940. Il y meurt en 1956, sans le sou et presque oublié. Auteur de plusieurs recueils de nouvelles et de poésie, ainsi que de deux romans, il a publié ses Mémoires, Bande de génies (Being Geniuses Together en version originale) en 1938.
Prix :
24,00€
Format : 15 x 21 cm
400 pages
Couverture provisoire
Parution : 11/01/2023
ISBN : 9782840499244