Arriaga

Description

Si l’année 2006 a donné lieu à une abondante commémoration du 250e anniversaire de la naissance de Mozart, elle a marqué également celle d’un autre « jeune prodige ». En effet, Arriaga est né en Biscaye le 27 janvier 1806, soit – cinquante ans plus tard – le même jour que Mozart avec qui il partagera encore ses deux premiers prénoms : à Johannes-Chrysostomus de Salzbourg correspondra Juan-Crisostomo de Bilbao. Une même volonté de « promotion musicale » de leur progéniture par leurs pères respectifs, une extraordinaire précocité : le célèbre musicologue et professeur Fétis, dont Arriaga devint (à l’âge de dix-sept ans !) l’assistant dans les classes d’harmonie et de composition au conservatoire de Paris, dira de lui qu’il « était brillant dans toutes ses études et activités musicales et qu’il était possédé par un désir effréné de composer ». Et ce jusqu’à l’ultime épisode de leur vie : ni Mozart à Vienne ni Arriaga à Paris n’auront de tombe…
Mais ce parallèle, aussi saisissant soit-il, a des limites : Arriaga avait pour maîtres Catel, Boieldieu, Cherubini, et manifestera quelque influence « schubertienne »… Hélas, il meurt d’une affection aux bronches dix jours avant son vingtième anniversaire, non sans laisser à la postérité des chefs-d’œuvre dont les plus connus sont la « Symphonie en ré », l’opéra « Les esclaves heureux » et surtout ses Quatuors à cordes écrits en 1824 qui expriment, dans leur forme classique, une inventivité mélodique hors du commun. De nombreux orchestres et festivals inscrivent désormais Arriaga à leur répertoire.