Condé Nast : un nom mondialement connu, celui du groupe de presse propriétaire des magazines Vogue et Vanity Fair. Plus qu’un nom, même : une marque, un label devenu l’emblème du glamour, de l’élégance et du luxe – au point d’occulter le fondateur de cet empire médiatique. Une éclipse dont Condé Montrose Nast (1873-1942) fut le premier artisan, lui qui, toute sa vie, préféra rester dans l’ombre, laissant ainsi libre cours aux rumeurs les plus contradictoires.
« Patrick Procktor avait-il seulement existé ? N’était-il pas plutôt un pseudonyme de David Hockney, une construction ? […] Les ressemblances entre certaines œuvres des deux artistes étaient si extraordinaires, au niveau de l’inspiration, de la mise en scène du modèle, de la technique, des matériaux employés comme du choix des couleurs, que s’ouvrait sous nos pieds un possible mystère tel que l’histoire de la peinture sait parfois en engendrer. »
« Soudain, trouant le silence, une voix me demanda : “Si vous ne souhaitez pas voir l’empereur, qui d’autre pourriez-vous avoir envie de rencontrer au Japon ?” » À cette question, Werner Herzog répondit sans hésiter : « Onoda. » Le nom, à lui seul, a l’apparence d’une énigme. En 1945, lorsque le Japon capitule, Hiroo Onoda est un soldat de l’armée impériale à qui l’on a confié la défense d’une petite île des Philippines.
À dix-sept ans, Nora Lefebvre s’ennuie dans la douce torpeur de son adolescence. Les sociologues diraient sûrement d’elle qu’elle est une « héritière » : fille unique d’une famille aisée bordelaise, son milieu et son parcours scolaire l’ont programmée pour la réussite matérielle, une vie sans histoire ni relief. Mais à son entrée en terminale, une rencontre vient tout bouleverser : son professeur de philosophie, la troublante Anna Berl, l’initie à l’amour, aux livres et aux cercles mondains de la bourgeoisie locale.
Véritable épopée, Le Cavalier de la Nuit est le premier roman de Robert Penn Warren, triple prix Pulitzer et auteur du classique Tous les hommes du roi. Au début du XXe siècle, dans le sud des États-Unis, les petits producteurs de tabac doivent faire face à la domination des grandes compagnies qui les forcent à vendre leurs récoltes à des prix dérisoires. Le jeune avocat Percy Munn assiste, impuissant, à ce combat inégal qui précipite de nombreuses familles dans la misère et attise les flammes de la révolte.
Il visitait ses clients en prison, plaidait au tribunal puis courait au théâtre, dînait avec ses amis, rédigeait une critique de la pièce et… repartait vers le parloir, sortait, écrivait encore ! Tel était Stephen Hecquet (1919-1960), écrivain et avocat, ami de Roger Nimier, d’Antoine Blondin mais aussi de Jean Genet, surdoué aux mille vies, décédé tragiquement à l’âge de 40 ans.