Nul n’a jamais joué avec autant d’élégance les crapules qui mettent un point d’honneur à se salir les mains sans tacher leur chemise. Pourtant, la vie et les talents de George Sanders excédaient de beaucoup ce don pour incarner les fripouilles : dans ses formidables Mémoires, on découvre ainsi un écrivain sensible et passionné, un excentrique qui courut l’aventure en Amérique du Sud, un authentique moraliste dont l’humour ravageur fait mouche à chaque page. Victimes de leur succès, ses souvenirs étaient devenus introuvables. Les voilà donc réédités dans une nouvelle traduction qui en révèle tout le sel et le mordant.
On l’a souvent présentée comme la muse d’Yves Saint Laurent. Ou, pire, reléguée au rang d’icône chic et provocante, aussi superficielle que les magazines qui raffolaient de ses frasques. Sans conteste, l’insolence, les excès et le dandysme de Loulou de La Falaise eurent le don de mettre le feu aux poudres des nuits parisiennes. Et pendant leurs trente années de collaboration, sa prodigieuse énergie, sa beauté androgyne firent partie de la panoplie des stimulants indispensables au génie du couturier. Manquait donc un portrait qui lui fût enfin fidèle.
Il est l’un des chefs d’orchestre les plus talentueux de sa génération. À la tête des Musiciens du Louvre, l’ensemble qu’il a fondé en 1982, et sur les plus grandes scènes internationales, Marc Minkowski transmet son amour pour le répertoire classique depuis quarante ans. Dans ces pages, ce presque autodidacte qui se définit lui-même comme « chef d’instinct » lève le voile sur les coulisses de son art.
L’invitation, en lettres d’or sur fond bleu pâle, annonce que le « grand divertissement à Versailles » commence à 21 heures. Elle précise également que les tenues de soirée sont de rigueur. Pourtant, le 28 novembre 1973 échappera à l’ordinaire des soirées mondaines. Quelques heures auront suffi pour que la mode bascule dans une nouvelle ère.
Ce soir-là, au château de Versailles, les plus grands couturiers français – parmi lesquels Saint Laurent et Givenchy – accueillent de jeunes créateurs américains : Halston, Oscar de La Renta, Anne Klein…
À l’aube du XXe siècle, une ressource d’un genre nouveau, tapie dans les entrailles de la terre, déchaîne tous les appétits : c’est l’or noir. Aux États-Unis, cœur battant de la révolution industrielle, des milliers de barils du précieux liquide sont écoulés chaque jour – et la demande ne fait que croître. Mais à force de manœuvres, une entreprise, la Standard Oil Company, est parvenue à faire main basse sur la quasi-totalité de son commerce, et abuse de ce monopole pour imposer à tous la loi de ses seuls profits. Rien ne semble pouvoir arrêter son expansion ni l’influence de son fondateur, John D. Rockefeller…
De la mort mystérieuse du mannequin star Katoucha à la séquestration de la famille Guerlain, en passant par le kidnapping de la fille de Calvin Klein, sans oublier la fin tragique d’Ossie Clark et l’assassinat de Maurizio Gucci, Astrid Faguer et Maud Gabrielson rouvrent plusieurs dossiers phares ou moins connus. À travers ces affaires criminelles, c’est toute l’histoire de la mode qui défile, en brassant les époques et les styles.