Désenchantée, Paris ? Capitale « invivable », polluée, saturée ? Ce serait oublier un peu vite que derrière la ville de bitume s’en cache une autre, idéale et éternelle, bâtie au fil des mots et des siècles par les innombrables écrivains qui y ont vécu, rêvé et travaillé.
C’est dans les rues de ce Paris littéraire que l’ouvrage de Gilles Schlesser nous invite à déambuler, en recensant les adresses de plus d’un millier d’auteurs et de leurs personnages les plus célèbres, de Rabelais à Modiano, de Gavroche à Charles Swann.
« Je ne dessine pas des vêtements, je dessine des rêves. » — Ralph Lauren
Jamais un styliste n’avait si exactement capturé l’essence du mythe américain ; par une mystérieuse alchimie, Ralph Lauren a su s’approprier chacune de ses facettes pour les réunir dans un vestiaire à l’élégance irréprochable. Le look western qui se conjugue avec celui des Hamptons ? La chemise en jean sous une veste croisée ? Quelques centimètres d’un polo rose dépassant d’un pull en maille rustique ? En matière de goût, le créateur n’a aucun tabou. Il peut se flatter d’habiller avec un même naturel le Gatsby de Fitzgerald, la sportive des terrains de tennis comme le dernier cow-boy du Montana.
28 octobre 1949. Le fracas d’un quadrimoteur à hélices déchire le ciel des Açores. Quelques instants plus tard, une explosion retentit : le vol Paris-New York vient de s’écraser sur une petite île de l’archipel. À son bord, deux légendes au faîte de leur gloire : le boxeur Marcel Cerdan et le peintre Bernard Boutet de Monvel. Cruelle ironie pour l’artiste qui, aviateur pendant la Première Guerre mondiale, avait bravé des ciels autrement plus hostiles… L’ultime coup de théâtre d’une vie d’audace et d’aventures.
Ouvrage établi, préfacé et annoté par Stéphane-Jacques Addade
C’est un géant. On dit de lui qu’avec William Faulkner et John Dos Passos, il forme la trinité des grands romanciers américains. Mais, par un mystère typique du monde des lettres, sa renommée en France n’est proportionnelle ni à son talent ni à son influence. Pourtant, Robert Penn Warren (1905-1989) est l’un des « plus grands auteurs américains de fiction » selon le New York Times, et l’un des rares à avoir remporté trois fois le prix Pulitzer (pour son roman Les Fous du roi, devenu un classique, et pour deux de ses recueils de poésie).
« Pourquoi n’avez-vous plus jamais écrit de livre ? — Je cherchais la grande beauté, mais je ne l’ai pas trouvée. »
Peu de films ont traduit l’esprit du temps avec autant de lucidité et de justesse. Au fil des errances romaines de Jep Gambardella, son personnage principal, écrivain d’un unique roman, séducteur et désabusé, La grande bellezza parvient à décrire les défaites conjuguées de la beauté, de l’authenticité et de la vérité. Une tragédie ouatée, un désastre feutré.
Et si La grande bellezza vise juste, c’est parce qu’elle repose avant tout sur un scénario qui a la pertinence, la sensibilité et l’originalité d’un grand texte littéraire. Ce scénario donnera un grand film. C’est déjà, à l’origine, un fantastique roman.
L’œuvre qui a inspiré Jack Kerouac pour Sur la route.
« Le plus grand morceau de prose que j’avais jamais vu » : telle est la réaction de Jack Kerouac lorsqu’il reçoit, un matin de décembre 1950, une longue missive fiévreuse qu’il s’empresse de baptiser Lettre sur l’histoire de Joan Anderson. Une poignée de pages éblouissantes signées Neal Cassady, son « frère de sang », celui dont il fera, sous le nom de Dean Moriarty, le héros flamboyant de Sur la route. Seize mille mots libres et cadencés comme une improvisation de jazz, tapés en rafales à la machine. De l’aveu même de Kerouac, ils inspireront le style spontané de son célèbre roman…